Saynète Saint Jean Bosco – 31 janvier 2021
Personnages :
- Un narrateur
- Don Bosco
- Maman Marguerite
- Plusieurs jeunes
- Des malades
Narrateur en s’adressant à l’assemblée
Août 1854, le choléra fait rage dans le Nord de l’Italie. A Turin, la peur règne et l’état d’urgence est déclaré. Le district du Valdocco est lourdement atteint. Il y a des milliers de malades dont il faut s’occuper. C’est justement dans ce quartier que se trouve le premier oratoire de Don Bosco.
Don Bosco à Maman Marguerite
Bon, vu le nombre de jeunes qu’on a ici, Maman, l’Oratoire risque de devenir non plus un foyer d’éducation mais un foyer d’épidémie ! Mais on ne peut pas les renvoyer chez eux, les conditions seraient pires encore chez leurs parents…
Maman Marguerite à Don Bosco
Du sang froid et du bon sens mon fils. Demande à Dieu d’éclairer ta raison et tes décisions. Mets en œuvre tout ce qui est en ton pouvoir pour limiter la propagation. Et pour ce qui vraiment se trouve hors de ton pouvoir, eh bien, nous prierons.
Don Bosco à Maman Marguerite
Confiance, Raison et Bienveillance, tu as raison, comme toujours Maman… Allez, courage !
Don Bosco se tournant vers les garçons
Dorénavant, les parties communes seront nettoyées et aérées plus régulièrement. Dans les dortoirs, il y aura une plus grande distance entre chaque lit. Et nous devrons nous laver les mains avant et après chaque récréation.
Maman Marguerite aux garçons
Allons, courage les garçons. Ensemble et avec l’aide de Marie Auxiliatrice nous pouvons passer cette période difficile. Dès aujourd’hui, nous consacrerons des moments de prière pour les victimes et les personnels soignants.
Narrateur (des malades arrivent depuis le fond du chœur, avec comme signe distinctif un bandage ?)
L’Oratoire fut ainsi préservé de l’arrivée du choléra. Mais malgré les mesures prises dans le reste de la ville, la maladie continua de se propager à Turin. Les hôpitaux devinrent insuffisants et le personnel vint à manquer. Pour pallier à cela, les autorités de Turin firent appel aux volontaires.
Don Bosco à lui-même
Ainsi, le gouverneur en appelle aux volontaires… La situation est sérieuse dehors… Je dois avant tout préserver ces jeunes, mais je ne peux ignorer la souffrance de tant de nos frères et sœurs.
Don Bosco aux jeunes
Mes enfants, je dois vous laisser pour aujourd’hui, je m’en vais prêter main forte aux soignants de la ville. Je vous confie aux bons soins du théologien Borel.
Un jeune à Don Bosco
Mon Père, j’aimerais vous accompagner. Je voudrais aider.
Les autres jeunes à Don Bosco
Moi aussi ! Je suis volontaire !
Don Bosco aux jeunes
Doucement, doucement, point trop d’emportement !
Don Bosco à Maman Marguerite, interrogatif
Des jeunes au service des malades ? Ils vont encore me prendre pour un fou…
Maman Marguerite à Don Bosco
Tu sais, tant de gens meurent que ces jeunes peuvent bien aussi prendre leur part dans la lutte contre ce fléau. Dieu t’a déjà montré que si tu leurs fais confiance, ils sauront être responsables.
Don Bosco aux jeunes (en ouvrant les bras en grand etc…)
Soit. Qu’il en soit donc ainsi, allons-y ensemble. Mais attention : nous devrons nous protéger. Nous nous diviserons en groupe pour aider les hôpitaux d’urgences, les personnes isolées chez elle et les malades dans la rue. Nous porterons des masques et nous nous laverons les mains au vinaigre avant et après avoir touché les malades.
Maman Marguerite aux jeunes et à Don Bosco (elle porte des lignes, draps etc… dans les bras)
Vous prendrez également du linge propre pour les soins et brûlerez le vieux linge pour éviter de propager cette sale maladie.
Narrateur (jeunes assistent les malades)
Les jeunes se mirent à la tâche. Ils visitèrent les malades en leur apportant soins médicaux et soutien moral. Ils prenaient soins de leurs protégés avec une volonté ardente. Mais les ressources vinrent rapidement à manquer.
(Maman Marguerite et les jeunes cherchent des draps, serviettes etc…, dans le silence) Attention !! Pas trop long !!
Maman Marguerite aux jeunes et à Don Bosco
Nous n’avons plus de linges… Il faut trouver une solution pour soigner les malades tout en nous protégeant.
(Son regard se tournant vers l’autel)
Si le Seigneur voit à quoi cela sert, Il ne me blâmera pas pour avoir donné la nappe de l’autel !
(Les jeunes et maman Marguerite prennent et déchirent la nappe de l’autel en des morceaux de tailles différentes)
Tenez !! Prenez et allez porter secours à tous ceux qui en ont besoin !!
Narrateur à l’assemblée (tous les personnages de la saynète viennent se mettre à côté
Animés par l’espérance et dans un élan de fraternité, c’est tous ensemble qu’ils allèrent ainsi porter assistance aux malades, à leur contact direct ou, plus à l’arrière, en accomplissant ces milliers de tâches nécessaire à la vie d’une communauté. Durant cet été de 1854, les jeunes du Valdocco s’équipèrent de leur courage, de leur joie de vivre et d’un cœur brûlant d’aider l’autre. Aucun d’entre eux ne tomba malade.
C’est cette question que Dieu nous pose encore aujourd’hui : que ferons-nous pour aider nos frères et sœurs qui souffrent ? Que ce soit en utilisant un papier et un crayon ou un ordinateur, en donnant à boire ou en faisant des courses, en prenant des nouvelles à travers une porte ou via un téléphone, chacun peut y apporter sa pierre. Quand l’espérance et la fraternité nous animent, chacune de nos petites actions permettent de déplacer des montagnes.