Histoire
Historique de l’église qui est dédiée à Saint Jean Bosco et déclarée Sanctuaire National.
Le patronage Sainte Anne, pour les jeunes dans les métiers du bois, existait dans le quartier depuis 1865 avec comme aumônier le Père Planchat qui fût arrêté au patronage et victime de la commune. Après, le patronage eut des difficultés et finalement fut confié aux Salésiens en 1921. Il connut alors un bel essor avec 450 inscrits.
En 1931, le cardinal Verdier demande aux Salésiens de construire une église. Le projet fut confié au Père Vincent Siméoni. Son projet très ambitieux avec la construction de l’église et des locaux pour l’éducation, fut revu à la baisse et le permis de construire d’une église avec un clocher de 52 m de haut, signé par l’architecte Rotter fut accordé le 18 janvier 1933.
Le 10 décembre 1933, le Cardinal Verdier bénit la première pierre et le 20 février 1938, la paroisse fut canoniquement érigée. L’église est dédiée à Saint Jean Bosco et déclarée Sanctuaire National. Elle est inscrite à l’inventaire des Monuments Historiques en 2001.
L’église est l’exemple, à Paris, d’un chef œuvre Art Déco des années 30, conservé sans avoir subi de modifications. Elle est en béton recouverte d’un enduit blanc ; on accède à l’église par un escalier, accueilli sur le palier par la statue de Don Bosco. La crypte a été transformée pour faire un oratoire et une grande salle de réunion. Le clocher en béton, recouvert d’un enduit blanc est considéré « comme le phare du quartier ».
L’architecte a conçu une belle grande nef, meublée de chaises d’origine avec des dossiers à pan coupé très Art Déco. Les artistes qui ont travaillé sur le chantier sont des figures de l’art sacré des années 30 : Bessac, Gaudin, Charles Mauméjean.
Le fil conducteur de la décoration est l’histoire et la spiritualité salésiennes : la grande dévotion mariale apparaît, avec dans les pans coupés de la voute, des mosaïques illustrant les mystères du rosaire. Le transept de gauche est dédié à Marie Auxiliatrice celui de droite à Jean Bosco. Au niveau des vitraux : dans les bas-côtés, on trouve les saints vénérés en France et dans le chœur, se trouve l’apothéose de Jean Bosco.
Il faut aussi noter la chaire en onyx avec des tableaux de Mauméjean et le baptistère qui est orné d’une fresque célébrant les trois formes de baptêmes : baptême de l’eau, de sang et de désir ; l’autel est fermé par une grille de Paul Kiss ornée de médaillons en céramique évoquant la vie de Saint Jean Baptiste.
En visitant cette église, on entre en contact avec l’œuvre, toujours vivante de Don Bosco.
Bernard Rossignol