Appel décisif, vers le baptême la nuit de Pâques pour nos catéchumènes
Aurélie, Benjamin, Gwendal, Lenh et Nadia qui seront baptisés dans notre paroisse St Jean Bosco la nuit de Pâques ont vécu leur Appel décisif par l’Archevêque de Paris, Mgr Laurent Ulrich, ce samedi 25 février, à St Sulpice.
Au cours de cette célébration, chaque catéchumène accompagné de son parrain ou sa marraine à reçu une écharpe violette qui l’accompagnera tout au long du Carême au cours des différents scrutins qui les conduiront au baptême lors de la vigile pascale. Benjamin avait été sollicité pour lire sa lettre de demande devant toute l’assemblée.
Il a accepté de nous la partager :
« Je m’appelle Benjamin, j’ai 37 ans, je suis enseignant, marié et père de deux filles de 4 et 6 ans. Issu d’une famille athée déchristianisée, mon milieu social (bourgeoisie libérale de gauche) est globalement indifférent, voire légèrement hostile à la foi. Cela fait une dizaine d’années que je ressens le désir de me rapprocher du Christ. Dans un premier temps, j’ai été embarrassé par ce désir que j’ai réduit à une fascination esthétique, morale et intellectuelle pour l’Église. J’avais peur de souhaiter une conversion pour de mauvaises raisons (notamment, une provocation envers mon entourage) puis j’ai finalement cessé de tenter de comprendre les motivations profondes de cet appel. Ainsi, dans mon cas, pas d’illumination soudaine, mais plutôt un lent mouvement de l’âme.
En 2021, notre fille aînée, après un long séjour auprès de ma belle-mère italienne, a exprimé le souhait d’être baptisée. Son enthousiasme m’a servi de déclic et donné le courage de demander à l’église St Jean Bosco de préparer le baptême en même temps que nos filles (baptisées, elles, en mai 2022). Je n’ai pas été déçu, ma famille a été chaleureusement accueillie. Cette première année de préparation m’a énormément apporté. J’y suis arrivé avec de nombreux doutes (« suis-je vraiment prêt, ou aurais-je besoin d’une préparation à la préparation ? ») mais ces sympathiques rencontres avec des personnes aux parcours divers m’ont permis d’abandonner un complexe d’infériorité concernant ma foi (j’admire les chrétiens qui ne doutent jamais), chacun étant amené à cheminer à sa manière vers le Seigneur.
Mois après mois, au contact de la paroisse, ma foi s’est renforcée jusqu’à interroger mon quotidien. C’est d’ailleurs pour moi l’un des grands enseignements de cette année : n’évoluant pas dans un environnement amical ou professionnel pratiquant, j’ai pris conscience de l’importance de l’appui de la vie paroissiale pour éviter que ma foi ne dépérisse isolée.
Le sacrement de baptême n’est pas un aboutissement puisqu’il m’engage à vivre par la suite en bon chrétien. Je veillerai à ce que ma famille demeure un lieu d’accueil et de respect des enseignements du Christ. Je compte sur mon parrain, David, mon unique connaissance catholique, pour persévérer dans la foi. Ce très cher ami, avec qui j’ai pu faire une retraite en monastère dans le passé, a toujours représenté pour moi un exemple de vie chrétienne incarnée dans le quotidien, notamment dans la (difficile) gestion des responsabilités familiales. J’aimerais comme lui faire du Christ la boussole de ma vie future, et que mon existence demeure quotidiennement interrogée par la Lumière de Dieu.
C’est pour ces raisons que je demande, Monseigneur, à recevoir le baptême à Pâques 2023 et devenir ainsi membre de l’Église. En attendant la joie de recevoir cette grâce, soyez assuré, Monseigneur, de mes sentiments les plus filiaux,
Benjamin ».