Témoignage de Carême: la Samaritaine et la Croisée des chemins

Témoignage de Carême: la Samaritaine et la Croisée des chemins
Sur la margelle du puits
Pour ce 3ème dimanche de Carême, avec l’Evangile de la Samaritaine, nous avons vécu le 1er scrutin des cinq catéchumènes qui seront baptisés la nuit de Pâques. Nous avons aussi goûté au témoignage de Suzanne et Guillaume, engagés avec la Croisée des Chemins. Comme la Samaritaine, combien de femmes, d’étrangères, d’autres religions, ont soif de cette eau vive, ont le désir de puiser à la Source jaillissant en vie éternelle.
Suzanne et Guillaume ont accepté de nous partager leur témoignage …
Témoignage de Guillaume 

Comment tu accompagnes au quotidien ?

J’accompagne Zenab depuis un peu plus d’un an. Elle est étudiante. Accompagner, pour moi, c’est « cheminer avec ». C’est un positionnement particulier. Je ne suis pas là pour me substituer à sa famille, restée au pays. J’essaie d’être un appui bienveillant, d’écouter, de réfléchir avec elle. L’objectif c’est de lui permettre de s’affirmer et de gagner en autonomie, pour voler un jour de ses propres ailes. Cela peut vouloir dire, au cours d’une même semaine : se rencontrer pour discuter le temps d’un café, résoudre un petit souci administratif, conseiller au sujet d’une démarche, rassurer quand ça va moins bien. C’est aussi expliquer nos coutumes ou nos traditions pour faciliter l’acculturation. C’est également découvrir sa culture, sa religion. Par exemple, quand Zenab fait le Ramadan, je m’inquiète un peu pour sa santé. Je me demande comment je ferai à sa place… Mais je n’accompagne pas seul. La Croisée des Chemins, c’est un groupe, et j’ai souvent besoin de l’expérience des autres pour m’aider à discerner. Sans les autres, mon action n’existerait pas.

Comment tu vis ça dans la foi ?

Pour moi, c’est important d’inscrire cet engagement au sein de la communauté paroissiale. J’ai déjà au l’occasion de témoigner à ce sujet : j’ai fait ma confirmation en 2019. Et la notion de « mission », à ce moment-là, c’est quelque chose qui interroge. En quoi peut-elle consister ? Comment se rendre utile en cultivant, à sa mesure, les valeurs de l’Évangile ? La Croisée des Chemins s’est présentée sur ma route, et j’ai choisi de rejoindre ce groupe paroissial. C’est un engagement qui fait résonner d’une manière particulière la Parole, comme l’Évangile d’aujourd’hui.

Témoignage et appel au don de Suzanne

La Samaritaine est étonnée qu’un homme étranger lui demande à boire. En Orient à cette époque et encore aujourd’hui dans de nombreux pays les femmes n’adressent pas la parole aux hommes et n’ont aucun droit. Ce sont les hommes et plus précisément les pères qui décident du sort des jeunes filles : excision, mariage forcé, interdiction de poursuivre des études … Mais de plus en plus les femmes se révoltent, comme nous le constatons en ce moment en Iran. Elles n’hésitent pas  à mettre leur vie en danger pour que leur dignité humaine soit respectée. Certaines ont subi la torture, la prison, les persécutions et bien d’autres mauvais traitements dans leur pays mais aussi sur leur parcours d’exil et pour beaucoup d’entre-elles encore sur le sol français.

Pas facile de trouver sa place dans la société. Quitter leur pays dans l’espoir d’un avenir meilleur. Oser, et prendre le risque de la liberté.

Après avoir fait toutes les démarches pour l’obtention du statut de réfugié, les Champs de Booz -l’association avec laquelle La Croisée des Chemins est affiliée- nous confie ces femmes dans le but de les accompagner, de les relever, de les aider à faire leurs premiers pas dans une nouvelle société, dans un nouveau pays dont elles ignorent tant de choses, par une écoute et un regard bienveillant, de les mettre sur le bon chemin par l’aide au logement, les études universitaires ou professionnelles, l’emploi, les visites culturelles, les repas partagés …

Ces femmes nous déstabilisent. Jésus nous invite, à travers elles, à sortir de nos schémas pour aller plus loin. Elles sont courageuses et nous sommes fiers, au moment où nous venons de célébrer la journée internationale du droit des femmes, de ne pas rester indifférents face à l’humiliation qu’elles subissent au quotidien.

Comme la Samaritaine redisons avec ces femmes : « J’ai soif de vivre ».

PLUS QUE JAMAIS, VOUS POUVEZ NOUS AIDER

Chaque versement, même modeste, contribue au soutien de ces jeunes femmes. C’est la priorité, afin que notre mission puisse perdurer cet hiver et au-delà. Ce don donne droit à une réduction d’impôts sur le revenu de 66% dans la limite de vos revenus imposables. Un reçu fiscal vous sera envoyé début 2024.

  

D’AVANCE, MERCI POUR VOTRE GÉNÉROSITÉ.

à Dépôt des dons (sous enveloppe) à la paroisse Saint Jean Bosco, La Croisée des Chemins, 79, rue Alexandre Dumas – 75020 Paris.

Suzanne Roubeyrie (06 66 19 83 03) ou Guillaume Tesson (06 07 83 08 29).

 

Partagez